samedi 14 août 2010

"Dancing Machine", à la Gare Saint Sauveur de Lille

  
   D'abord présentée à Maubeuge dans le cadre du festival VIA, puis à Créteil pour le festival EXIT, l'exposition "Dancing Machine" prend ses quartiers d'été à Saint Sauveur. Pour les assidus du magazine Tracks sur Arte, ce titre d'exposition donne peut-être des impressions de déjà-vu à certains. Moi c'est l'inverse qui c'est produit.

Arrivée à l'entrée, j'étais déjà toute intriguée par tous ces bruits qui résonnaient dans l'ancienne gare de marchandises. Cinq secondes après, l'une des premières oeuvres me fait sourire. Je l'avais vue dans "Tracks", dans un reportage consacrée à ces machines dansant seules ou avec les autres (reportage ici). Et qui plus est, il n'y a pas qu'une seule oeuvre de l'artiste en question mais TROIS!! Il s'agit de Peter William Holden et ses trois oeuvres Autogene (2005), SoleNoid B (2009) et Arabesque (2007).
AutoGene consiste en un ballet de parapluies robotisés qui s'ouvrent et se ferment sur la musique de Chantons sous la pluie.




SoleNoid B nous fait une performance parfaite de claquettes ou alors le spectateur peut lui-même tenter de prendre les manettes et faire se "propre" chorégraphie.

Enfin Arabesque , certainement la plus stimulante visuellement et musicalement (bien que je ne retrouve plus le nom de ce morceau de musique classique des plus connus. Eh non je n'ai pas l'Iphone qui me permettrait de lancer l'application Shazam. Merde!). Des bras et des jambes plus vrais que nature donnent à voir toute la robotique qui les anime de façon parfaitement coordonnée avec la musique. Un ballet du XXIème siècle qui interroge la volonté de l'être humain à vouloir faire aussi bien que la machine.

   Hormis Holden, d'autres oeuvres font sensation auprès des petits comme des grands car interactives et ludiques. Le reste sera des installations, des vidéos, parfois aussi intéressant que Holden. Car qui dit "interaction" ne veut pas forcément dire "très convaincant". La vidéo Kolo de Natacha Paganelli (une française) fera très plaisir aux habitués des soirées électroniques tant par son montage (qui peut faire penser à du Veejaying) que par sa musique rappelant notre cher Aphex Twin.



   Nemo Observatorium de Lawrence Malstaf vous fera vivre l'expérience d'être dans l'oeil d'un cyclone en billes de polystyrène. Impressionnant aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur, voire même envoûtant (amies au brushing impeccables pourrez tout de même y aller).
Une sorte de tableau abstrait en mouvement dont vous êtes le centre.



   Enfin je vous donne un conseil: venez avec un lecteur Mp3 et avec votre bande de potes, votre crew, votre famille ou tout ce que vous voulez!! Car plusieurs oeuvres demandent à être jouées à plusieurs, notamment l'International Dance Party de Adad Hannah et Niklas Roy, qui se trouve dans la cour de la gare. Je vous la conseille en dernier. Attention ça va swinguer! Car il s'agit d'une mini boîte de nuit qui s'anime en fonction de votre motivation à danser. Perso je suis tombée sur des mamies et leurs petits enfants qui m'ont débauchée. Cette soirée sans DJ me rappelle celles ou parfois on a cette impression que les DJ's ne sont que des lecteurs de playlists où tout est déjà fait, et où l'ordinateur cale tout seul les morceaux...

Jusqu'au 31 octobre 2010. Entrée GRATUITE