mardi 29 octobre 2013

" La Ruée vers l'Art " , documentaire de Marianne Lamour


Synopsis:
"l’irruption et la puissance de nouveaux collectionneurs hyper-milliardaires ont bousculé un marché de l’art contemporain jusque-là orchestré par un petit réseau de professionnels. De nouveaux gisements artistiques, de nouveaux artistes à vocation mondiale, des montants financiers démesurés sont les fruits d’une spéculation intense : quels en sont les véritables enjeux ? Qui en sont les acteurs ? Quelle place pour la créativité des artistes ?
De New York à Hong Kong, de Singapour à Miami, de Shanghai à Doha en passant par Bâle et Venise, la réalisatrice Marianne Lamour et les auteures, Danièle Granet et Catherine Lamour, sont parties à la découverte de ce monde en pleine mutation vers une nouvelle société de l’Art globalisé sans en cacher ni les outrances, ni les errements."
Allocine.fr
 
 
 
   Un documentaire qui malheureusement ne tient pas du tout ses promesses. Les auteures sont des journalistes non spécialistes de la question, d'un certain âge. Leur position tout au long du documentaire ne sera que superficiel, enfonçant à longueur de temps des portes ouvertes concernant le marché actuel, pourri par les spéculations des galeries et des nouveaux riches.
Et à côté de cela, la qualité des images est médiocre. On se dit directement en sortant de la salle que les subventions pour ce doc n'ont servi qu'à payer les multiples voyages des journalistes à Venise, Bâle, Miami, Doha, Singapour, Hong Kong, New York etc. D'un plan à l'autre on passe d'une qualité d'image passable à une qualité super pixellisée.
Un documentaire de vulgarisation pour les non initiés, inutile pour les avertis.

dimanche 27 octobre 2013

" Fuzz & Pluck 1 ", de Ted Stearn


    Pour comprendre un peu le bonhomme, Ted Stearn, c'est le storyborder de "Futurama" ou "Beavis & Butthead".
C'est donc tout naturellement que Fuzz et Pluck, respectivement ours en peluche trouillard et coq plumé teigneux, arpentent un monde absurde rempli de personnages tous plus dingos et cruels les uns que les autres.
Fuzz et Pluck se retrouvent esclaves à la suite d'une tentative de passage de frontière à bord d'un caddy trouvé dans une décharge, mais en fait provenant d'une supérette où va se rendre le duo...
Une BD pleine d'humour, qui dépeint une société américaine au paroxysme de sa connerie.
Un volume 2 est également sorti.

Publié chez Cornélius, 20,5 euros

" Culbutes ", de Sammy Harkham


    "Culbutes" est un recueil dont il faut se méfier du nom et de la couverture. Sammy Harkham y dépeint des histoires dépouillées de texte, qui ressemblent à de courts poèmes visuels, profondément tristes et désespérés. Des histoires d'amours inassouvies, perdues, fantastiques, tragiques. Rien de provocant ou vulgaire.

Des spleens en case.


Publié chez Cornélius, 20 euros

"Gravity" de Alfonso Cuarón



    Avec un budget d'environ 100 000 000 $, on s'attend forcément à aller voir un blockbuster. Et c'est le cas. Mais quel film!
L'intro nous parle de l'absence de son dans l'espace et du mouvement perpétuel des objets en apesanteur. Ce sont principalement sur ces deux aspects que repose le réalisme du film, en plus de la qualité des représentations de la terre vue de l'espace.
Ainsi, un docteur et un astronaute subissent l'effet domino d'un incident qui a lieu très loin d'eux, mais dont les débris arrivent jusqu'à eux. Ils se retrouvent éjectés et seuls, Sandra Bullock vrillant à l'infini et vous donnant la nausée. Car le réalisateur choisit ponctuellement de faire ses plans en caméra subjective, dans un va et viens très subtil.
La communication avec la Terre est coupée.
Une course contre la montre s'en suit alors pour tenter de regagner la station spatiale internationale, l'oxygène étant le nerf de la guerre.

Le suspens vous prend tout au long de l'histoire, et ce film m'a rappelé le fabuleux Apollo 13.
Et pour une fois la 3D n'est pas si mal...

jeudi 17 octobre 2013

"Tales of Us", le nouveau Goldfrapp



    Le 6ème album d'Alison Goldfrapp est sorti début Septembre. Et connaissant la bipolarité du groupe, on ne savait pas trop dans quel versant on allait tomber. La folk survolée par la voix chaleureuse d'Alison, ou la pop-électro-disco-dark-kitsch parfois foireuse?
Il y a probablement des adeptes pour chacun de ces styles, mais peut-être pas forcément les deux à la fois.
"Felt Mountain", "Seventh Tree" et maintenant "Tales of Us" sont des albums soft, oniriques, un peu jazzy, essentiellement acoustiques.
"Black Cherry", "Supernature" et "Head First" sont déphasés, synthétiques et rythmés.

La pochette de l'album donne un indice quant à la voie choisie sur cet opus. Très cinématographique grâce à ce noir&blanc et à la sobriété de l'image, le groupe tranche avec les mises en scène farfelues et carnavalesques.

L'ambivalence du groupe aurait mérité de créer deux formations musicales, afin de ne pas trop perdre son public capable de reconnaître entre mille la voix majestueuse d'Alison Goldfrapp. Comme a pu le faire Julia Lanoë pour assouvir ses deux penchants, avec Sexy Sushi et Mansfield Tya.